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HOMMAGE A MOULOUD FERAOUN ET AHMED REDHA HOUHOU SILA 2012

Retrouvailles et évocations émouvantes

Une rencontre en hommage aux écrivains martyrs, à savoir Mouloud Feraoun et Ahmed Redha Houhou, a eu lieu, hier, en marge du 17ème salon international du livre d’Alger. Dans son intervention, Ahmed Bekelli, qui a traduit le roman de Mouloud Feraoun, « La terre et le sang », a relevé que l’écrivain a su traduire la réalité algérienne et porter son vécu dans ses écrits. Il a posé la question algérienne. Il a fait parler l’Algérien.

L’intervenant a lu un texte de Mouloud Feraoun où celui-ci argumentait qu’écrire en langue française ne signifiait pas être français, mais pour dire aux français qui n’était pas français, mais algérien.

Mouloud Feraoun, à l’instar de ses contemporains, avait le choix soit de se taire, soit d’écrire en français. Et il a choisi d’écrire pour parler de son algérianité. De son côté, Rachid Feraoun, le fils de l’écrivain, a regretté que « lorsqu’on parle de mouloud Feraoun, on parle de lui comme un écrivain francophone. Or Mouloud Feraoun est seulement un écrivain ».

Et d’ajouter : « la littérature est un art plus que de simples mots, c’est faire passer des idées ». Plus tard, Salah Lambarkia, quant à lui, est revenu sur sa vie, puis il a évoqué le travail d’adaptation des textes de théâtre par Ahmed Redha Houhou. « Il a adapté des pièces de Molière, de Victor Hugo, mais il a aussi écrit des textes qui sont ses propres créations », a-t-il relevé.

Le conférencier a, en outre, souligné que l’adaptation à laquelle Ahmed Redha Houhou se livrait était juste, pertinente et d’une grande profondeur.

« Il avait du talent », a-t-il indiqué, et de poursuivre : « il était fort, il était excellent quand il adaptait une pièce théâtrale, et en plus ses adaptations étaient caractéristiques, personnelles. » L’intervenant a, ensuite, précisé que l’adaptation du dramaturge est originale, spécifique, « parce qu’à travers l’adaptation, il évoquait l’Algérien, il parlait de sa réalité, de ses souffrances et des injustices que subissait pendant la colonisation. Sa spécificité consiste dans cette force créatrice de passer de l’universel à la réalité algérienne. Il avait le talent d’algérianiser les pièces d’auteurs français. Il gardait l’ossature du texte, mais il inscrivait celui-ci dans un contexte authentiquement algérien. »

Ahmed Menour a, dans son intervention, évoqué la vie de Ahmed Houhou. Puis, il a rappelé que le dramaturge a mené un combat pour l’Algérie par la plume. « Le dramaturge était un militant pour la cause algérienne et ce, à travers le théâtre. » Il a, par ailleurs, fait savoir que « c’était quelqu’un qui s’intéressait au théâtre jusqu’à en faire une passion, un métier ». Toutefois, il a regretté que son œuvre soit très peu éditée, tout comme il a déploré qu’il n’en reste qu’une partie.

Notons que Ahmed Redha Houhou avait écrit, selon l’intervenant, 15 pièces. « C’était aussi quelqu’un qui écrivait des poèmes en melhoun. Il était également musicien : il savait jouer au Ûd, à la mandoline et au ney. Sa vie était riche en expériences et en création. »



HOMMAGE A MOULOUD FERAOUN ET AHMED REDHA HOUHOU

Farida Saboundji
 



 
 
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