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DEBAT SUR LA LITTERATURE JEUNESSE AU SILA SILA 2012

"Apporter un peu de rêve et d’imaginaire"

Les livres pour adolescents écrits par des auteurs algériens sont toujours introuvables en Algérie.

L’universitaire, Djoher Amhis, a repris les classiques de la littérature algérienne pour les présenter aux jeunes. Elle s’est notamment intéressée aux livres de Mouloud Feraoun, Kateb Yacine, Mouloud Mameri, Mohamed Dib, Malek Ouari et Tahar Djaout. «Des auteurs qui ont été des éveilleurs de conscience et qui ont donné une visibilité et une voix à l’Algérie. Il était important de mesurer le courage de ces auteurs qui ont écrit durant la colonisation. Pour le système colonial, nous n’existons pas. Nous étions les indigènes dans un système de domination. Ces auteurs ont été pendant longtemps mis de côté. Ils ont écrit en français mais parlent de nous», a-t-elle expliqué, lundi après-midi, lors d’une une conférence sur «La littérature jeunesse», à la salle Ali-Maâchi au palais des Expositions des Pins Maritimes en marge du 17e Salon international du livre d’Alger (Sila).

Elle a souligné que le problème de la langue française a été dépassé. Pour Djoher Amhis, les jeunes Algériens ont été «frustrés» de leur histoire, de leur géographie et de leur culture. «50 ans après, on s’aperçoit que nos enfants ne connaissent rien à la guerre d’Algérie et que leurs modèles, sur le plan de l’éthique, ne correspondent pas à nos valeurs», a-t-elle noté. Elle s’est interrogée pourquoi des œuvres qui ont dépassé les frontières sont occultées en Algérie. «Je voulais faire une réappropriation de notre patrimoine. Il est vrai que les centres d’intérêt des jeunes sont différents. Il y a l’environnement technologique, la complexité de la vie, la mondialisation, les nombreuses sollicitations qui ont fait qu’il existe une désaffection par rapport à la lecture. Mais il n’est jamais trop tard», a insisté l’auteure de L’exil et la mémoire, mettant l’accent sur le rôle important de l’école. Abdelhalim Salhi de l’édition Al Maktaba al khadra (La bibliothèque verte) a, lors du même débat, indiqué que son entreprise est née en 2002 après dix ans de violence.

«A l’époque, il y avait peu d’auteurs spécialisés en littérature jeunesse et pas d’imprimeurs spécialisés. Tout le monde pensait s’adresser aux enfants d’une manière politique. Au lieu de se mettre au niveau de l’enfant, ils voulaient imposer leur vision d’adultes aux jeunes lecteurs. Nous avons pris en compte tout cela, et avons lancé notre catalogue. Nous en sommes aujourd’hui à 500 titres déjà», a-t-il déclaré. Al Maktaba al khadra publie des ouvrages sur les langues et les sciences. Salim Brahimi, journaliste et directeur de la maison d’édition Z-Link, a indiqué qu’au début des années 2000, l’Enag (Entreprise nationale des arts graphiques) a réédité les anciennes bandes dessinée (BD).

«Il n’y avait pas de BD nouvelles à cette époque. La BD est un art à part entière. C’est le neuvième art. Je ne le dis pas pour rabaisser de la valeur des autres formes de littérature jeunesse. Nous sommes ouverts à tous les styles de BD. On s’intéresse au manga car il a du succès. On essaye de lui donner une couleur et une expression algériennes. Nous n’avons pas de barrières linguistiques», a-t-il dit, soulignant que les Algériens étaient influencés par la forme européenne de la BD (franco-belge). Z-Link, qui publie la revue Labstor, est la seule maison d’édition algérienne spécialisée dans la bande dessinée manga dans tous les formats. Labstor est à son septième numéro. Salim Brahimi a remarqué que les BD publiées en français trouvent plus d’écho auprès du public que celles éditées en arabe. «Nous n’avons pas d’explication à cette situation», a-t-il appuyé.

Maya Zerrouki, qui a modéré le débat, a observé que dans les librairies algériennes, les livres pour adolescents ou jeunes adultes écrits par des auteurs algériens son inexistants. Les ouvrages pour enfants sont plus présents. «Il faut faire une enquête pour savoir quelles sont les aspirations de la jeunesse. Ils vivent dans la violence et dans les nuisances. Il faut leur apporter un peu de rêve et d’imaginaire. Ce en quoi l’école a failli gravement. Un jeune ne rêve plus. Il est pris dans une espèce de magma qui le réduit à rien. C’est extrêmement grave. La promotion de la lecture est primordiale pour l’épanouissement de l’être», a conclu Djoher Amhis.

Source : El Watan









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