Sila 2012 - le programme du 16 salon international du livre d'alger
عربية Accueil | Présentation du salon | Espace Presse | Contact | éditions précédentes
 
 

Invités
sila
Animation culturelle
sila
Exposants
salon du livre d'alger
Colloque
sila
Hommages
SILA
Esprit Panaf
SILA
revue de presse
salon international du livre alger 2012  sila 17
Galerie Photos
sila

 
ANIMATION CULTURELLE   >  SPECTACLE   >   CINÉMA SILA 2012
Programme du 17 eme sila

En partenariat avec la cinematheque algerienne - Le Sila fait son Ciné

Du samedi 22 au jeudi 27 septembre, « Lignes en bobines », un cycle sur l’adaptation cinématographique d’œuvres littéraires. 

Lorsque le cinéma a vu le jour, il s’est naturellement inspiré des arts qui l’avaient précédé et, notamment, du théâtre qui, depuis l’Antiquité, avait assuré tout seul la représentation d’histoires imaginées ou inspirées de faits réels par des comédiens évoluant dans des décors. Déjà, existait donc le principe du texte et de sa mise en scène. Il fut adapté à la nouvelle technique de l’image enregistrée.

Mais, très vite, on se rendit compte du formidable potentiel de la littérature et, notamment des romans qui connaissaient depuis le XIXe siècle un essor populaire énorme en Europe. Aussi, à l’aube du septième art, ses inventeurs, les frères Lumière, adaptèrent Jules Verne et le cinéma muet s’aventura même à mettre à l’écran des œuvres pourtant fortement littéraires, comme celles de Shakespeare.

Toute l’histoire du cinéma est rythmée par des adaptations de romans, de pièces de théâtre et même d’essais. Ce mouvement se poursuit de nos jours. Ainsi, a-t-on assisté tout récemment au lancement du film « Ce que le jour doit à la nuit », adapté du roman éponyme de Yasmina Khadra

Jamais sans doute on n’échappera au sempiternel débat sur la trahison des cinéastes envers les œuvres littéraires. Il se trouve même certains pour considérer comme un argument symboliquele décès, en 1959, de l’écrivain Boris Vian, durant l’avant-première du film « J’irai cracher sur vos tombes » tiré de son célèbre roman. Un autre écrivain, Julien Gracq affirmait, pour sa part, que   « pour qu’un roman devienne un très bon film, il faut que le film soit autre chose. Il s’agit de chercher une sorte d’équivalent mais qui ne se limite pas à la simple transposition visuelle ». La trahison serait-elle, en l’occurrence, saine et nécessaire, comme dans la traduction de textes ?

Il est en tout cas certain que la source littéraire a constitué et constitue une manne merveilleuse pour le cinéma, lui fournissant la matière de scénarios de haut niveau, empreints d’inspirations originales. D’un autre côté, la littérature mondiale se voit tentée aujourd’hui d’écrire pour le cinéma et parfois, devant la fascination de l’écran et la puissance de l’industrie cinématographique, à renoncer à la richesse d’écriture. Autant de questions complexes, mais passionnantes…

D’où l’organisation, dans le cadre du SILA, en partenariat avec la Cinémathèque Algérienne, d’un cycle consacré à l’adaptation cinématographique et intitulé « Lignes en bobines ». Une occasion de dresser des passerelles vivantes entre la littérature et le cinéma, de permettre aux cinéphiles qui sont souvent des lecteurs de rencontrer des lecteurs qui sont souvent cinéphiles ! Les deux mondes ont tout intérêt à multiplier et approfondir leurs échanges, notamment en Algérie où la question des scénarios est souvent d’actualité, encore qu’il faille préciser qu’une belle œuvre littéraire ne peut se passer d’un travail scénaristique.

Par le passé, le cinéma algérien s’est plusieurs fois tourné vers la littérature nationale pour y puiser la matière de ses films. On a vu aussi certains écrivains devenir scénaristes et mettre ainsi leurs plumes au service du septième art.

Le cycle « Lignes en bobines » s’attachera à mettre en valeur les adaptations cinématographiques du cinéma national, d’autant que plusieurs d’entre elles ont porté sur des romans consacrés à la période coloniale et au combat pour l’indépendance, dont la célébration du Cinquantenaire, cette année, constitue la thématique de cette édition du SILA exprimée par son slogan « Mon livre, ma liberté ».

Ainsi, seront programmés « L’Opium et le bâton » de Ahmed Rachedi (d’après le roman de Mouloud Mammeri), « Les Déracinés » de Lamine Merbah (d’après l’ouvrage de Djillali Sari), « La Bataille d’Alger », de Gillo Pontecorvo (d’après le texte de Yacef Saadi), etc.

Cette ligne de programmation algérienne s’intéressera également aux thématiques de la postindépendance avec des films comme « L’honneur de la tribu » de Mohammed Zemmouri (d’après Rachid Mimouni) et  « Le Vent du Sud » de Mohammed Slim Riad (d’après Abdelhamid Benhadouga),. Réalisé par le cinéaste algérien Bachir Benhadj, « Le Pain nu », d’après le roman de l’écrivain marocain Mohamed Choukry, trouve place également dans la programmation et esquisse une ouverture maghrébine au cycle.

LE SILA A LA RENCONTRE DU CINEMA
L’une des préoccupations du comité chargé de l’organisation du Salon international du livre d’Alger est d’y introduire des innovations en vue d’enrichir cette manifestation et de lui conférer une originalité. La nouveauté cette année, lors de cette 17ème édition, consiste en l’organisation, en marge de l’exposition livresque et en plus des animations liées au livre, des projections, à raison de trois séances par jour. La question posée est : pourquoi des projections de film dans un salon de livre ? La réponse est simple : de tout temps, c’est-à-dire depuis l’invention du cinéma, celui-ci s’est intéressé et d’une façon aussi particulière qu’intime à la littérature. Nombreux sont des romans, des nouvelles, des contes ou autres genres littéraires sont portés au grand écran à ce jour. Et la littérature continuera d’alimenter le cinéma. En effet, le cinéma a depuis toujours abondamment puisé dans la matière littéraire, en a fait une référence ou bien s’en inspiré. Le comité d’organisation du Sila, et en partenariat avec la cinémathèque algérienne, a sélectionné une liste assez représentative de films qui, à l’origine, étaient des œuvres littéraires. L’on peut citer, à titre d’exemple, des titres, tels que Le pain nu de Mohamed Choukri porté à l’écran par Rachid Benhadj ; Pour qui sonne le glas de Ernest Hemingway, réalisé par Sam Wood ; Les voleurs et les chiens de Nadjib Mahfouz adapté au cinéma par Kamel Sheikh… Ainsi, le Sila démontre à travers ces projections et notamment les films choisis du lien existant entre la littérature et le cinéma ; celui-ci se révèle un prolongement ou une transposition en image de la littérature, quelquefois une relecture. L’originalité du cinéma, lorsqu’il adapte une œuvre littéraire, est de visualiser cette dernière, la faire parler, lui donner une physionomie, une dynamique, c’est-à-dire du mouvement. Le cinéma, qui recouvre des plastiques diverses, c’est-à-dire plusieurs formes d’expressions artistiques, telles que la musique, le théâtre…, résume cette synthèse des différentes formes d’expression propres à la sensibilité de l’homme et illustre, par ailleurs, ce rapport étroit au texte littéraire.

En marge de la 17ème édition du Salon international du livre d’Alger, des projections de films consacrés à la Révolution algérienne sont prévues. Des films tels que l’Opium et le bâton réalisé par Ahmed Rachedi – il s’agit d’une adaptation du roman éponyme de Mouloud Mammeri. Force est de constater que le cinéma algérien s’est voué à l’histoire de la Révolution. Si le cinéma algérien, cinquante ans de production, est marqué par une prédominance des thèmes relatifs à la guerre de libération nationale, donc à l’héroïsme du peuple algérien et à ses nombreux sacrifices, c’est parce qu’il est né dans un contexte historique précis, déterminant son caractère et son genre. Il est né pendant la Révolution, et au cœur du combat mené par le peuple algérien pour s’affranchir du joug colonial, donc recouvrer sa liberté. En effet, la naissance du cinéma algérienne est située dans les maquis de la guerre de libération nationale où des cinéastes portaient la caméra aux côtés des moudjahdine. A l’époque, on réalisait d’abord des films documentaires. Ce cinéma servait la cause algérienne. Puis, à l’indépendance et plus tard, on s’investissait dans la fiction. C’est surtout dans les années 1970 que la cinématographie algérienne a atteint son apogée. L’on parle aussitôt de l’âge d’or de celle-ci. L’on peut remarquer que ces quelques dernières années, il y a un intérêt pour des films racontant la Révolution de novembre, à l’exemple de « Ben Boulaid » d’Ahmed Rachedi, « Zabana » de Saïd Ould Khalifa… En abordant des thèmes tels que la guerre de libération, le cinéma algérien s’avère se distinguer admirablement par une filmographie des plus riches, des plus illustres et aussi des plus emblématiques. Le cinéma algérien se présente comme un acte d’appropriation de l’histoire du peuple algérien, de recouvrement de cette dernière. C’est un outil lui permettant de conserver, d’entretenir ou de ranimer la mémoire collective algérienne. Ainsi, le cinéma algérien relatif aux thèmes consacrés à la guerre de libération nationale contribue, à coup sûr, à la préservation de la mémoire nationale et d'inculquer en conséquence les valeurs révolutionnaires à la nouvelle génération.  


LE PROGRAMME
programme cinema SILA 2012
Du samedi 22 septembre au jeudi 27 septembre 2012
Séances quotidiennes : 13 h – 16 h – 18 h
 
 Journées 13 h 16 h 18 h
 Sam. 22 Le Pain nu.Mohamed Choukri/Rachid Benhadj. ALG. 2004 La Question.Henri Alleg/Laurent Heynemann. FR. 1977 L’Opium et le bâton.Mouloud Mammeri/Ahmed Rachedi. ALG. 1971
 Dim. 23 La Planète des singes. Pierre Boulle/Franklin J. Schaffner. USA. 1968 Laura.Vera Caspary/Otto Preminger. USA. 1944 L’honneur de la tribu. Rachid Mimouni/Mohamed Zemmouri. ALG. 1993
 Lun. 24 La Mort en ce jardin. José André Lacour/Luis Bunuel. FR-MEX. 1956 A l’Ouest, rien de nouveau. Erich Maria Remarque/Lewis Milestone. USA. 1930 Les Déracinés.Djliali Sari/Lamine Merbah. ALG. 1976
 Mar. 25 Pour qui sonne le glas. Ernest Hemingway/Sam Wood. USA. 1943 La Machine à explorer le temps. H. G. Wells/Georges Pal. USA. 1961 Le vent du Sud. Abdelhamid Benhadouga/Med Slim Riad. ALG. 1975
 Mer. 26 Le Désert des Tartares. Dino Buzzati/Valerio Zurlini. ITA. 1976 Rashomon et autres contes. Akugatawa/Akira Kurosawa. JAP. 1950 La Colline oubliée. M. Mammeri/Abderrahmane Bouguermouh. ALG. 1996
 Jeu. 27 Notre-Dame de Paris. Victor Hugo / Jean-Paul Le Chanois. FR. 1958 Les Voleurs et les chiens. Nadjib Mahfouz/Kamel Sheikh. EGY. 1963 La Bataille d’Alger. Yacef Saadi/Pontecorvo. ALG.ITA. 1966

       
       
Le Désert des tartares
       
Notre dame de Paris    

Programme du SILA  
Programmes Exposants  
Conférences  
Tables Rondes  
Ventes Dédicaces  
SPECTACLES  
Théatre 
Jazz 
Cinéma 
sila
Haut de Page ^





 
 
sponsors sila - salon international du livre d'alger 2012
informatique algerie
sila © SILA 2012 - Salon International du Livre d'Alger - Tous Droits réservés
Conception, Réalisation et Référencement - bsa Développement